Symphonie N° 2 pour orchestre (1968)

Symphonie N° 2 pour orchestre (1968)
4 mouvements: Prélude: Moderato maestoso, Scherzo: Allegro, Lento, Finale: Allegro.
Première exécution, enregistrement à Radio Bâle les 26 et 27 janvier 1972.
L’Orchestre Symphonique de Radio Bâle est dirigé par Daniel Reichel.
« La symphonie N° 2 révèle de nombreux aspects de la sensibilité créatrice de Bernard Reichel: les vastes horizons du prélude, l’allégresse du scherzo, enjoué et dansant. Vient alors le lento. Quelques notes légères suscitent une réponse, riche, profonde. Toute la forêt d’une vie ancienne envahit le présent, nous emporte, nous délivre. Des visiteurs invisibles nous emmènent jusqu’au moment où nos chemins se séparent, les esprits s’éloignent, nous revenons sur nos pas. Le finale, enfin, résolu, éclatant, restitué avec toute la vigueur de son élan. C’est une partition ardente et sincère. On pense, à l’entendre, aux compagnons qui ont donné aux saints, aux archanges des porches de cathédrales ce sourire si précieux quand le spectacle d’innombrables désastres nous accable. Voilà l’autre visage humain, la beauté qui guérit du doute, qui aide à traverser les noires vallées. Il en est ainsi de l’œuvre de Bernard Reichel: si profondes que soient les ombres de la nef, il y a toujours dans sa musique ce vitrail ensoleillé qui appelle nos regards: l’invincible espérance. » Viviane Reichel-Dessauges Avril 2005

Le Conte d’été ou le Dragon à sept têtes (1974)

Le Conte d’été ou le Dragon à sept têtes (1974)
Inspirés par une légende portugaise, Anne Perrier et Bernard Reichel ont écrit et composé un conte-poème destiné aux enfants, dans la tradition de Cendrillon ou de Pierre et le Loup. Cette légende raconte les aventures d’un prince, de son ami fils de cordonnier et d’une princesse. Avec Théophane Matsoukis, responsable de l’animation visuelle, ils ont créé une oeuvre originale dans laquelle le texte, la musique et l’image s’entremêlent harmonieusement.
La création a eu lieu avec succès au théâtre du Centre dramatique de Lausanne à Vidy en 1974 et les représentations ont été suivies par un public enthousiaste.
Pierre Boulanger, récitant, l’Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Daniel Reichel, fils du compositeur, interprètent cette œuvre avec Basia Retchitzka, soprano, Camille Birens de Hahn, mezzo-soprano, Vincent Girod, ténor, Philippe Grüffel, baryton, Bernard Reichel, piano et le Groupe vocal Piccola Opera, dont le rôle s’apparente au «chœur des spectateurs» à la mode antique.
Ce conte s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes qui ont envie de se laisser entraîner dans cette histoire pleine de rebondissements et d’aventures. Et ils voyageront ainsi dans un monde enchanté, à la fois familier et merveilleux. Cette oeuvre est dédiée à Irène Boghossian-Reichel, Daniel Reichel, Catherine Wenger-Boghossian et Antoine Boghossian.

La vision d’Ezéchiel (1936)

La vision d’Ezéchiel (1936)
Cantate pour alto solo, chœur mixte, orgue et orchestre. Une première version de cette composition de 1936 est dédiée à Charles Faller qui l’a interprétée l’année suivante.
Elle a été enregistrée au Victoria Hall de Genève le 20 mai 1987, date de la seconde version. Brigitte Balleys, alto solo, la Psalette de Genève, le Collegium Academicum et André Luy à l’orgue, sont sous la direction de Philippe Cart.
Le texte biblique a été adapté par Paul Guénin.

« La Vision d’Ezéchiel représente, dans l’œuvre de Bernard Reichel, une étape, un point d’aboutissement d’une longue période de recherches. Ce n’est qu’après avoir pratiqué longuement la polyphonie et l’harmonie tonale que Reichel s’est attaqué à la pratique beaucoup plus complexe et délicate du chromatisme moderne, où la tonalité ne s’exprime plus par des cadences connues et cataloguées, mais reste cependant l’armature, le fond même de la construction musicale. Ce qui caractérise la musique de Reichel, à part une certaine couleur qui lui est propre, quelque chose à la fois de gaillard et de mélancolique, c’est sa solidité harmonique. Là-dessus on ne saurait trop insister, car les moyens nouveaux qu’il met en œuvre peuvent parfois donner le change et faire croire à certains que c’est là un de ces arts comme on en voit quelquefois, où le hasard est le maître des réussites. On peut être assuré qu’il ne s’agit ici de rien de pareil, que chaque note de cette partition a été mûrement pensée, qu’elle a sa raison d’être et sa valeur propre; qu’elle est par conséquent irremplaçable, comme dans toute musique digne de ce nom. Mais que l’on n’aille pas croire non plus que cette recherche passionnée de fonctions harmoniques et de lignes mélodiques nouvelles soit un jeu de byzantin, au sens que l’on donne communément à ce mot. Par la somptuosité de son harmonie, par le mélange de son sens largement décoratif et de son goût du détail, Reichel est byzantin si l’on veut. Il l’est sans doute par le sens apocalyptique qu’il a mis à traduire en musique cette extraordinaire et hallucinante Vision d’Ezéchiel. »

Frank Martin

Dix Préludes « A la mémoire d’un ami disparu » (1975)

Dix Préludes « A la mémoire d’un ami disparu » (1975)
Cette oeuvre pour piano est dédicacée à la mémoire de Frank Martin.
Composée en 1975, elle était déjà interprétée par Charles Dobler lors de sa création au Conservatoire de Genève. L’enregistrement date du 18 janvier 1979 au studio de la radio à Bâle.
« J’ai toujours considéré la musique comme un langage, une expression exacte et directe des sentiments ou des états d’âme. Pour ces 10 Préludes, j’espère que l’auditeur, à travers ces pages de caractères et d’expressions diverses, sera conduit du Lento initial à l’Andante final qui en est l’écho (mais un écho transfiguré par une conclusion lumineuse), et qu’il percevra par delà le monde sonore, un poème que j’aurais ainsi écrit, si j’étais poète…
La musique dit plus que tout ce que j’ai écrit plus bas. Elle contient davantage; comme toujours elle commence où les mots s’arrêtent. J’avais néanmoins besoin de préciser le contenu exprimé dans ces pages, car c’est ce que je ressens quand je les joue…
En les composant, j’ai été envahi d’une façon extraordinaire par le sentiment d’amitié qui m’a uni à Frank Martin. J’ai été très proche de cet ami, et parfois je m’entretiens avec lui, malgré la distance infinie qui sépare maintenant nos deux mondes.
– 1. L’horloge rappelle que le temps passe; les souvenirs remontent à la surface. Oh! nostalgie du temps d’autrefois, d’hier encore… – 2. Au fond de l’être, un sentiment de paix, d’amitié simple, de bonheur et d’amabilité. – 3. Souvenirs de beaux jours, lumières et ombres. – 4. De grands espaces, un horizon vaste, désirs et angoisses. – 5. Scherzo: toutes sortes d’esprits de la nuit, du soir, de l’aube, se pressent… – 6. Chant funèbre; il faut accepter, il faut accompagner l’ami dans son dernier voyage, il le faut… Dieu ! Donne-moi la force d’accepter, de dire oui. – 7. Malgré tout, un chant d’espoir, non sans amertume, non sans regret.. Une lumière apparaît, mais encore un trouble au fond du cœur. – 8. Les pensées tumultueuses reviennent à la surface, envahissent l’être. Révolte, dureté, rage! Où est le soleil? Où est le bonheur? La victoire semble être proche… Mais le fait est là, lourd, dur. – 9. Retrouvons l’équilibre, l’ordre; la vie, enrichie par les luttes intérieures, bondit, s’écoule avec force, énergie; elle s’impose, sourdement, violemment, avec une puissance où apparaît la joie. – 10. C’est vrai: les heures, les jours, les mois se suivent, il y a eu cette beauté… Mais il y a ensuite une résurrection, une victoire, une lumière inondant toutes choses. » Bernard Reichel

Divertimento (1963)

Divertimento (1963)
Cette oeuvre pour flûte, hautbois, violon, basson et clavecin a été donnée en concert le 3 novembre 2001 en l’honneur du centième anniversaire du compositeur.
Elle a été enregistrée au Temple de la Chiésaz à Saint-Légier (Canton de Vaud) le 6 juillet 2003.
Elle est interprétée par Irène Gaudibert, flûte, Patrick Marguerat, hautbois, François Gottraux, violon, Benedetta Targa, basson, et Nicole Hostettler au clavecin.

Concerto pour alto et orchestre (1956)

Concerto pour alto et orchestre (1956)
Cette oeuvre est dédiée à Daniel Reichel, fils du compositeur. Elle a été présentée au public en novembre 1956 au Théâtre de Lausanne sous la direction d’Arpad Gerecz. Daniel Reichel y interprétait la partie d’alto solo.
La version que nous entendons a été enregistrée au Studio de la Radio à Genève, le 29 août 1961. André Vauquet à l’alto solo est accompagné par l’Orchestre de la Suisse Romande dirigé par Daniel Reichel